Interview de Camille Terracol, cheffe de projet innovation au GCS e-santé Pays de la Loire
1. Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel et ce qui vous a motivé à rejoindre le GCS e-santé ?
Mon parcours professionnel a débuté dans le secteur paramédical et hospitalier, où j'ai développé des compétences en ingénierie qualité en ayant une attention particulière sur l'amélioration de l'expérience patient. Ces expériences m'ont permis de comprendre les défis du secteur de la santé et l'importance de l'innovation pour améliorer les soins et les pratiques tant au bénéfice des usagers que des professionnels de santé.
2. Quelle est votre mission en tant que chef de projet innovation ?
En tant que chef de projet innovation, ma mission est de piloter des initiatives qui soutiennent l’innovation numérique en santé dans la région. Nous travaillons notamment à l'élaboration d’une cartographie de l'innovation, qui permet de mieux comprendre l’écosystème régional. Un panorama sur l'Intelligence Artificielle est également en cours de réalisation pour identifier les usages des professionnels, les impacts réels de ces solutions sur le terrain mais aussi les opportunités et les défis dans ce domaine. Nous souhaitons en ce sens, accompagner nos adhérents en identifiant leurs besoins et en les guidant dans l’adoption de solutions numériques adaptées.
Mon rôle implique également de mobiliser et de fédérer les acteurs autour de projets innovants à travers l’organisation d’événements thématiques et facilitant les échanges.
3. Comment voyez-vous l’évolution de la e-santé dans les prochaines années sur le territoire régional ?
Nous allons assister à une transformation profonde des pratiques de soins avec le souhait d’aller vers une approche de plus en plus responsable et centrée sur l’éthique. L'essor de l'IA, des big data et des objets connectés offre des opportunités immenses, avec des solutions plus personnalisées et un accès amélioré aux services de santé, mais il est crucial d’intégrer des principes de transparence, d’équité et de respect de la vie privée pour garantir la confiance des patients et des professionnels de santé.
Je pense également que le numérique responsable prendra une place importante, avec une attention accrue à la consommation énergétique des infrastructures numériques et à l'impact environnemental des nouvelles technologies.
Pour réussir cette transition, la coordination entre les différents acteurs sera essentielle. Avec le soutien de l’ARS, notre rôle sera donc de continuer à accompagner les acteurs dans cette transition, en veillant à ce que l’innovation serve réellement l’humain tout en respectant les normes éthiques et réglementaires.